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Thursday, September 27, 2012

Des rebelles attaquent le Cameroun à l'Est


 garoua21

   Cette bande armée voulait libérer leurs camarades capturés en terre camerounaise et gardés par le Bataillon d’intervention rapide (Bir) depuis 4 jours à Garoua Boulaï. Trois morts sur le carreau, dont le chef de poste frontière et un adolescent, côté camerounais ; un rebelle tué et deux autres interpellés, côté assaillants.

Le gouverneur de la région de l’Est, Samuel Dieudonné Ivaha  Diboua et le préfet du Lom et Djerem, Peter Mbu, sont précipitamment descendus dans la ville de Garoua Boulaï hier, lundi 24 septembre 2012. Les «chefs de terre» sont venus  prendre le pouls de la situation conflictuelle qui prévaut dans cette localité frontalière. Nos sources sur place révèlent que dans la nuit du dimanche 23 au lundi 24 septembre 2012, des rebelles apparemment d’origine centrafricaine munis d’armes d’assauts lourds sont entrés de force en territoire camerounais, avant d’abattre deux de nos compatriotes au niveau du poste de péage. « Leur intention était de libérer  deux de leurs camarades interpellés et gardés à Bertoua par les éléments du bataillon d’intervention rapide [Bir, Ndlr] quatre jours plus tôt. Mais, une fois au niveau du poste de péage, ils ont été bloqués par le chef de poste qui ne comprenait pas que cette patrouille traverse la ville sans la présence des forces camerounaises. C’est comme cela que ce chef de poste a été abattu.  Le jeune garçon dont le rôle était de tirer la herse a aussi été fusillé», rapporte notre source. La même qui rapporte que l’attaque s’est produite au moment où passait une troupe de la Garde présidentielle en provenance du Grand Nord poussant les riverains à croire à une rixe entre celle-ci et l’armée régulière centrafricaine.
Par contre, l’intervention musclée du Bir, bien que tardive,  a produit des fruits.  Pendant sa contre-attaque, ce corps d’élite de l’armée camerounaise tue un rebelle et capture deux autres qui sont aussitôt faits prisonniers. Notre source rapporte qu’hier lundi encore, la  dépouille criblée de balles de cet assaillant restait  exposée à la brigade de gendarmerie de la ville de Garoua-Boulaï. Hier soir, des sources officielles au gouvernorat de l’Est ont confirmé au Messager, cette attaque ainsi que le bilan de deux morts côté camerounais. Mais elles restent prudentes sur la prétendue  nationalité centrafricaine des assaillants qui ont sauté sur le poste frontière camerounais. « Nous ne savons pas si c’était des Centrafricains. Nous savons juste que des troupes armées s’en sont pris au poste frontière, faisant deux victimes camerounaises tuées par balles », affirme cet officiel. Au ministère des Relations extérieures (Minrex) des diplomates en poste confirment l’attaque du poste frontière de Garoua-Boulaï par des inconnus apparemment d’origines centrafricaines. Mais ces diplomates  taxent cette attaque et les échauffourées qui s’en sont suivies d’ «incident sans grande portée».

En outre, plusieurs riverains du poste frontière de Garoua-Boulaï  soulignent que l’origine de ce conflit ouvert entre l’armée camerounaise et ces rebelles remonterait à deux semaines. « C’est depuis près de 14 jours que la situation est confuse. Les rebelles ont repoussé l’armée régulière et ont pris possession de  la ville centrafricaine frontalière avec Garoua-Boulaï. Et comme de temps à autres ils entrent de force au Cameroun, le Bir s’est déployé dans toute la ville pour sécuriser les populations. Y étant, il a interpellé et transféré à Bertoua deux rebelles qui tentaient d’opérer au Cameroun. Voilà pourquoi ces rebelles s’infiltrent à tout moment, pour tenter de libérer leurs frères », justifie au téléphone, une source sur place. Jusqu’ici, aucune déclaration officielle en provenance de Bangui pour condamner ces attaques n’a encore été entendue. Nos sources rapportent néanmoins  que lundi, lors de la visite du gouverneur de la région de l’Est à Garoua Boulaï, Jean Sosthène Dengbe, le préfet de Bouar (le département dans lequel est situé le village Cantonner, frontalier avec Garoua Boulaï) ne s’est pas associé à la  délégation.
    Bathlove depuis Bertoua
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