BERTOUA : une cinquantaine d'enfants de la rue exploités

JOURNEE DE L'ENFANT AFRICAIN

Plus de cinquante enfants de la rue exploités à l'Est

 

Dans ce marché gras ouvert aux « bienfaiteurs», 90% des garçons mineurs de la rue sont victimes d'exploitation.  Pour fermer l'eau qui jaillit du robinet, Jean- Pierre EDJOA a présidé une réunion préparatoire, vendredi dernier afin de faire le bilan au niveau régional. 

 

 

 

A seulement quelques jours pour la célébration de la 21eme édition de la journée dédiée à l'enfant Africain, les nouvelles qui proviennent de  la région du soleil levant ne sont pas du tout appréciable.  La journée de l'enfant Africain  qui se célèbre le 16 juin de chaque année,  est l'occasion d'avoir en rappelle une pensée pieuse pour les  milliers d'étudiants noir qui avaient été massacrés à Sowéto (Ndlr : en Afrique du Sud) alors qu'ils commençaient à protester pour une meilleure éducation.  

Dans la région de l'Est, en prélude à cette  célébration sous le thème proposé par le littoral et choisi pour cette année: « tous ensemble pour des actions urgentes en faveur des enfants de la rue », le délégué  régional, Jean- Pierre EDJOA, des affaires sociales pour l'Est, entouré par des hommes et femmes des médias locaux,  a présidé au sein de ses services, vendredi 10 juin dernier, une conférence préparatoire.

 

Au cours de cette conférence, le délégué régional dans ses propos, ne s'est pas retenu de dévoiler les stratégies en cour, opérées par l'Etat Camerounais pour ternir le glas évolutif d'exploitation des  mineurs qui continu de bâtir des pyramides dans notre pays. En passant de l'exploitation sexuelle, à la traite et aux multiples formes de travail,  l'importance de cette réunion  a été également d'apportées des précisions sur l'examination des  «  à coté »  du thème de cette année dans notre région. En effet, pour mener en bonne posture ce combat dans  le soleil levant, vu l'accroissement  du taux des tendances qui inquiètent, la région de l'Est célèbrera  cette apothéose avec  son sous thème régional à la marge, «  solidarité agissante pour une prise en charge effective des enfants de la rue ». Pour cela, les manifestations publiques qui débuteront ce lundi 13 juin 2011, sont annoncées par des activités de proximité afin de mieux sensibiliser l'opinion sociale. 

Et pour ce qui est du lancement officiel de la campagne de sensibilisation pour la lutte contre la traite et l'exploitation sexuelle des enfants, demain mardi à l'esplanade des services de M. le Gouverneur de la région, des séries d'activité annoncées feront la pare belle pour agrémenter la noce des  enfants Africains.  Plus mieux que hier, des séries de manifestations et de campagnes, divertissements et surtout domaine sensibilisation, l'on a élaboré des activités telles que : des défilés motorisés dans quelques artères du Lom et Djerem, animations diverses et causeries éducatives en présence de  près de 500 jeunes, pour quadriller le terrain.

 

90% des mineurs exploités

Selon une étude réalisée par les délégations départementales et apportée par le délégué régional du MINAS, les chiffres évalués, mais pas encore achevés, indiquent qu'une cinquantaine des mineurs  entre 10 et 18 ans élisent pour domicile la rue.  En véritable maître de lieu, ces enfants parfois issus des familles pauvres ou encore jetés à la porte par des parents, squattent à longueur de nuit, les rues de la capitale régionale et certaines rues de la joie des agglomérations départementales.  «  Dans notre compteur, se sont les jeunes garçons qui affichent le plus grand taux de ce phénomène des enfants de la rue à l'Est. Environs 90% des garçons mineurs contre 10% des jeunes filles, résident le plus dans nos rues(…), ensemble nous devons être solidaire avec ces enfants, pour que ce secteur ne soit plus exploité par des personnes qui disent avoir de la bonne foi ». Rétorque le délégué régional du MINAS, suite à une question posée par le reporter de Dikalo au cours de la conférence de presse.

 

Conformément à son plan de bataille, l'Etat Camerounais dans l'une de ses  stratégies de riposte, a publié en décembre 2005 une loi relative à la lutter contre le trafic et la traite des enfants.  Cette loi N° 2005/015 du 29 décembre 2005 qui a été délibéré et adopté par l'Assemblé Nationale, et promulgué à Yaoundé  par le président de la république, S. E Paul Biya, vise à ralentir les différentes formes d'exploitation, orchestrées au sein de la nation. A l'intérieur de cette loi, l'on peu décortiquer  9 arrêtés d'articles drainés sur 3 grands chapitres phares pour une lutte contre  le trafic et traites des mineurs au Cameroun.

 

 BARTHÉLEMY