Risques d'inondation, de séisme, de perte d'alimentation électrique : le réacteur EPR en construction dans la Manche va être étudié en priorité dans le cadre de l'audit national sur la sûreté nucléaire lancé en France après la catastrophe de Fukushima.

Conséquence directe de la catastrophe de la centrale de Fukushima, gravement endommagée à la suite du séisme et du tsunami qui ont ravagé le Japon le 11 mars, ce qui a provoqué une grave contamination radioactive du sol et des eaux côtières du Pacifique, la France et les instances européennes ont décidé de procéder d'ici la fin de l'année à un diagnostic de sûreté des centrales nucléaires. EDF a demandé que le réacteur EPR en construction à Flamanville, dans la Manche, soit étudié "en priorité" dans le cadre de l'audit national sur la sûreté nucléaire en France. Un nouveau coup pour ce chantier qui a déjà deux ans de retard sur le calendrier initialement prévu...
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"EDF nous a déjà indiqué qu'il comptait traiter l'EPR Flamanville 3 en priorité de façon à en tirer au plus tôt les enseignements sur la conduite du chantier", a indiqué Olivier Gupta, directeur général adjoint de l'Autorité de sûreté nucléaire. L'ASN a par ailleurs indiqué qu'elle demanderait à EDF de faire des modifications à très court terme sur ses centrales, sans préciser lesquelles.
Le cahier des charges des tests
Le cahier des charges de l'audit demandé par François Fillon ne devrait pas sensiblement différer de celui de l'audit européen, a encore indiqué Olivier Gupta, qui a présidé cette semaine un groupe de travail de l'Association des responsables des autorités de sûreté européennes (WENRA) sur les stress tests. "S'il y a des différences (dans les cahiers des charges), a priori elles seront légères", a-t-il dit. Il n'a pas exclu qu'un seul document puisse être remis par EDF pour répondre à la fois aux tests européens et français.
Les tests porteront sur cinq points : les risques d'inondation, de séisme, de perte d'alimentation électrique et de perte du système de refroidissement ainsi que sur la gestion opérationnelle des situations accidentelles. Le cumul de ces différentes situations sera également étudié. "Il s'agira d'analyser le comportement des centrales nucléaires dans des situations extrêmes, indépendamment de la probabilité d'occurrence de ces situations", a précisé Olivier Gupta.
BERTOUA INFOS NET (d'après agence) le 09 avril 2011 à 09:32
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