Le meurtre d'un taximan moto de la tribu Gbaya, Mardi dernier serait à l'origine d'une forte tension entre cette dernière citée et celle des Bororos. Après la descente du Gouverneur de la région alerté, la tension a regagnée la tanière ce jeudi 21 juillet 2011. Sur le terrain l'on fait état d'un règlement de comptes.
Située à environs 7km de la ville de Bertoua, la localité de Mandjou, chef-lieu de l'arrondissement du même nom dans le département du Lom et Djerem, région de l'Est, il est presque 8 heures 30 passées. À l'entrée de la ville en cette mi- journée du mercredi 20 juillet 2011, le constat est alarment. Tout au long des principaux axes routiers qui mènent au carrefour de la ville, en venant de Bertoua, Batouri et Garoua-Boulaï, des « grandes murailles » jalonnent le champ des affrontements. Entre Gbayas et Bororos, la colère est de taille.
Sur le fond de ce rude affrontement, le meurtre dans la nuit du mardi 19 juillet 2011 aux environs de 21 heures du nommé Bigong Gopa de la tribu Gbaya, 46 ans et taximan moto de profession. Selon des informations recueillies à notre arrivée, ce soir là, le jeune Gopa aurait heurté un bororo en plein carrefour avec son engin à deux roues. Certes, après avoir fait des excuses à ce dernier en difficulté et sous le regard de trois autres bororos venus secourir leur frère, c'est un échange des injures et autres mots grossiers qui auraient amené la tension dans l'air entre le jeune taximan moto et les trois autres. Résultat de ces échauffourées, le cou tranché laissant le corps sans vie baigner dans du sang, Bigong Gopa est retrouvé mort quelques heures plus tard à l'entrée de la ville, en allant pour Bertoua.
Selon des sources, après avoir appris l'assassinat d'un des leurs, la famille du défunt décide aussitôt d'aller faire la peau à la famille des auteurs de ce crime odieux. Révoltés, les Gbayas résidant à Mandjou et ceux des périphériques de Bertoua mis au parfum de la situation, sont descendus faire un sit- in devant la mosquée de Mandjou pour en découdre avec toute la communauté Bororo de cette localité. Surchauffée à bloc, les deux tribus armés de machettes, couteaux et gourdins se sont jetés les uns sur les autres, pillant au passage boutiques, échoppes, magasins voire les contoires de commerces du marché local. « Nous allons régler les comptes de ces Bororos » fusille un jeune homme en furie. Au finish de cet affrontement qui a mis tous les environs dans une peur bleu, 30 blessés au total dont 18 cas de blessés superficiels et profondes ont été conduit par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Hcr) et les forces de polices à l'hôpital régional de Bertoua, où hier matin dans notre descente de ce coté, 15 blessés avaient déjà regagnés leurs domiciles respectifs et les 3 autres dont un refugié Centrafricain et deux Bororos (ndlr : un Bororo et un Gbaya parfaitement couché sur des lits proche l'un de l'autre) étaient encore sous des soins intensifs au frais de l'hôpital.
Les autorités sur le terrain Au cours de cet affrontement dont la tension a été apaisée par les corps de l'armée Camerounaise, les éléments du Bataillon d'intervention rapide (Bir) en provenance de Letta, du groupement mobile d'intervention (Gmi) n°7 de la ville de Bertoua, de la gendarmerie, du commissariat central de Bertoua et de la brigade routière, ont su ménager plus d'effort pour parvenir à faire régner de l'ordre au sein de cette grogne. Ainsi, pour rappeler à l'ordre les deux tribus qui ont toujours l'habitude de cohabiter en famille, malgré les conflits interethniques qui les opposent depuis 2002, le Gouverneur de l'Est, Adolphe Lele Lafrique, est personnellement descendus sur le terrain afin de calmer le glas qui prenait en quelque sorte des pyramides. Et sur le champ, Adolphe Lele Lafrique, en compagnie des autorités administratives, chefs traditionnels de Bertoua et de Mandjou, représentants des ong, élites locales et chefs des tribus, a convoqué une réunion de crise. Dans ses propos, le N° 1 de la région soleil a exhorté les tribus Gbayas et Bororo à préserver la paix.
Dans un tour de constat effectué hier par votre reporter, le calme observé à l'entrée de la ville, atteste que le message du Gouverneur est bien passé. Malgré les multiples douleurs, les populations essayent tant bien que mal de vaquer dans leurs occupations quotidiennes. Dans cette localité qui a besoin de prendre quelques retouches sur ses infrastructures, la sécurité règne et les autorités locales s'activent à préserver cela. BARTHÉLÉMY
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Thursday, July 21, 2011
Cameroun (MANDJOU) :Un affrontement inter-ethnique fait 1 mort et 30 blessés
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erci mon cher pour les infos, nous sommes tes frères de mandjou depuis niamey au Niger.
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