BERTOUA: La R.C.A ravitaille le bœuf à l’Est

La R.C.A ravitaille le bœuf à l'Est

 

Le kilogramme qui coûte cependant 2100 F  sur les étales des boucheries, le bétail devient de plus en plus rare vue que cette denrée local est d'autant plus  exporté vers la Guinée Equatoriale et le Gabon.

 

 

 

Ce n'est pas facile de nos jours au marché central de Bertoua  de rencontrer un boucher qui apprécie le bon déroulement de son activité.  Pour cause, la pénurie du bœuf dans les zones d'achats qui a pris possession sur le terrain.

 

Vendue entre 250.000 et 500.000 FCFA selon le gabarie, la viande du bœuf plébiscitée par de nombreux acheteurs et revendeurs pour sa bonne chaire, attise autour d'elle des débats sceptiques au sein de la grande famille des bouchers. La région de  l'Est qui compte seulement trois grandes zones de vente, les marchés de Bazama, Bidji  et Boulembé, exporte au dire de quelque boucher rencontré, son bétail dans les deux grandes capitales Camerounaises et dans les pays voisins tels que la Guinée Equatoriale et le Gabon.  En saison sèche, avec la flambée des prix qui gagne du terrain chez les grossistes locaux, la denrée se raréfie et les bouchers font grimper les prix en quittant de 2100 F voire 2200 F un kilogramme de viande  sans os pour 2500 FCFA.  Un marché qui ne rend pas du tout fière la grande communauté des consommateurs.

 

Le bœuf qui sort de la R.C.A

Ainsi, pour sortir du flou de ce  phénomène d'achat du bœuf local revendu à vif prix, certains bouchers traitant directement avec des bergers manipulés par des acheteurs venus d'ailleurs, annonçant un maigre montant (ndlr : 200.000 F par bétail), ont été obligés de se ravitailler de l'autre coté des petits villages de la République Centre Africaine limitrophes avec le Cameroun.  Constat majeur sur les étalages de nos jours, les boucheries du marché central vendent au même prix le kilogramme de la viande du bœuf sans os à 2100 F, avec os à 1800 F et le filet à la même somme que le prix d'un kilogramme sans os.

 

Selon les explications de  Issiakou, boucher au marché central de Bertoua, malgré cette peine menée jusqu'au pays voisin pour s'approvisionner afin de mieux détailler les bétails achetés, aucun bénéfice n'est retrouvé à l'issu de ce long périple. Ainsi, pour faire cesser de couler ce jus qui rentabilise les régions du centre et du littorale, ils exhortent le gouvernement Camerounais à pencher un regard  sur cette  affaire d'exportation du bétail de l'Est au profit des autres localités.